Un PCS grandeur nature pour acquérir le « savoir faire »

Saint-André

Mardi 8 juin, la commune de Saint-André s’est livrée à un exercice grandeur nature de son Plan communal de sauvegarde (PCS). Ambiance.

12 h 45. La Préfecture lance une alerte orange : « Vents violents et fortes perturbations ». À 18 h 50, la situation vire au rouge. Ni une ni deux le maire, Gérard Délieux, déclenche le Plan communal de sauvegarde (PCS). On bat le rappel des élus et des citoyens suppléants pour faire face à la situation que déjà, sur la départementale 217, à hauteur du lieu-dit « Le Château », un camion citerne transportant des produits toxiques s’est renversé et sa cuve s’est éventrée. Village confiné.

Dépêché du centre de secours de Samatan, l’adjudant Mothe « observe et conseille » sur les engagements à tenir au fur et à mesure de l’évolution de la situation. « Il est important pour eux d’acquérir les bons réflexes et les bonnes conduites à tenir en cas de danger. »

À ses côtés, Christine Lapeyre a ressorti de son placard son treillis et ses rangers. Cette ancienne pilote d’hélicoptère est capitaine de réserve à la Délégation militaire départementale du Gers. « La Délégation s’est engagée auprès de la Préfecture pour épauler les maires dans ces exercices de PCS. »

De l’odeur suspecte de gaz à la prise en charge du chauffeur du camion, en passant par un enfant blessé, la capitaine distille de précieux conseils. Son expérience s’avère précieuse. « Que chacun sache ce qu’il a à faire. » À un homme revenu trop précipitamment de sa mission auprès de l’enfant, elle lui rappelle de soutenir « les blessés et leurs proches en attendant l’arrivée des secours ».

Claudie, « secrétaire pour la soirée », rapporte méticuleusement sur le tableau de main-courante les infos. En tant que Directeur des opérations de secours (DOS), Gérard Délieux ne s’éloigne pas trop de ses téléphones. On sent poindre chez lui une petite dose de stress, même si l’intéressé s’en défend. Pour l’occasion, il a sorti une bougie au cas où la fée électricité se ferait la malle. « Prévoyez des lampes frontales », souligne Christine Lapeyre tout en contrôlant la mallette de premiers secours.

« Cet exercice va vous permettre d’acquérir un savoir faire. On se revoit dans un an ? Si vous vous sentez prêts, vous pouvez le refaire en décembre », conclut la capitaine.

NB : des exercices similaires se sont déroulés au même moment dans les communes de Sabaillan et Sauvimont.