Un Scot, sinon rien. Ou l’importance du schéma.

Lombez

Ça paraît tellement évident que le syndicat mixte qui le porte ne prend plus la peine dans ses documents papiers, distribués mardi soir à Lombez, de définir l’acronyme SCoT : Schéma de cohérence territoriale. Et pourtant, ce document dont « on ne se rend pas compte de l’importance », dixit le président de la Communauté de communes du Savès, Hervé Lefebvre, se révèle au fil de sa réalisation comme l’un des plus cruciaux pour une vision du Gers à l’aube de 2040.
Élaboré à l’échelle du département (le plus grand de France par sa surface), le Scot de Gascogne est un document cadre intercommunautaire, régi par le code de l’urbanisme, qui articule et met en cohérence l’ensemble des politiques publiques (habitat, déplacements, environnement, développement économique).
Interrogations
Donc, mardi 5 novembre 2019, le SCoT faisait étape à Lombez. Une des 13 réunions publiques dans le département pour la co-construction. Une étape avant la conférence des élus, le 29 novembre, et le Comité syndical, du 19 décembre, où il sera question du Projet d’aménagement et de développement durables (PADD).
Cet échange entre les participants a surtout mis en lumière la nécessité d’anticiper le futur pour ne pas le subir. Les 550 000 habitants de plus dans l’aire toulousaine annoncés à l’horizon 2050 par Gérard Paul, vice-président du SCoT et élu de la Gascogne Toulousaine, ont d’emblée planté le décor[1]. Pas apocalyptique. Mais presque.
Quid alors des services publics et de leur devenir (fermeture trésorerie de Lombez pour exemple) ? Quel type d’emplois ? Quel schéma agricole demain : fera-t-on des réserves d’eau ? Quelle distance des zones de non traitement ? Beaucoup d’interrogations ont fusé.
« L’attractivité ne doit pas se faire au détriment d’une baisse de la qualité de notre cadre de vie », estime Hervé Lefebvre. Tous en conviennent. D’où l’importance de fixer des règles afin de respecter les spécificités territoriales. Et cela, ça passe par le SCoT…

Le site du SCoT de Gascogne

[1]Il convient cependant de relativiser car cette étude à laquelle se réfère Gérard Paul exprime le devenir d’un bassin de vie qui s’étend à jusqu’à 1h20 maxi de Toulouse : article d’actuToulouse