Un préfet, des élu(e)s et des questions…

Savès & Samatan

Laurent Carrié, nouveau préfet du département, est venu rencontrer les élu(e)s du Savès mercredi 25 octobre, à Samatan. Ambiance.

Affable et disponible. Voilà en deux mots ce que les élu(e)s du Savès, présents mercredi salle Jean-Claude Brialy, à Samatan, ont pu retenir de leur rencontre avec Laurent Carrié, préfet du Gers. Le représentant de l’État va même jusqu’à leur donner son numéro de portable ! Une proximité inattendue mais qui produit son effet.

Une tournée préfectorale comprend aussi son lot d’annonces : l’enveloppe financière pour le Gers s’élève à 22 millions d’€ et 4 millions des 14 millions de la Dotation des équipements des territoires ruraux (DETR) accompagneront la transition environnementale. Et Laurent Carrié de mettre l’accent sur les chantiers prioritaires, à savoir le déploiement des énergies renouvelables et le zéro % d’artificialisation nette…

« Si on ne se donne pas des outils de mutualisation, on va aller vers des problèmes. Je vous propose d’en rediscuter car les textes vont se durcir », prévient le préfet, convaincu – « tout en respectant le choix des élu(e)s » – que le « meilleur outil, c’est le Plan local d’urbanisme intercommunal ».

Justement, celui-là même que certaines communes ont refusé (archive), empêchant par là sa mise en place malgré le vote favorable du conseil communautaire du 25 janvier 2023 (archive).

« Mon Plui ne ressemble plus à rien, précise Alain Gateau, maire de Monblanc. Je ne dispose plus que d’un hectare contre 13 au moment de l’élaboration de ma carte communale. » Et l’édile qui reconnaît son désarroi (à l’instar d’autres, ndlr) devant cette législation en mouvement perpétuel.

« L’élu a besoin de voir clair, sinon il se fige. C’est un réflexe de précaution », souligne le président Lefebvre. Ni peur ni angoisse, plutôt de la colère devant les nouvelles contraintes. « Faisons le point concrètement et on en reparle », promet Laurent Carrié.

Il a été aussi été question de la sécheresse de 2022 et la non reconnaissance par les services de l’État de la prise en considération de catastrophe naturelle de certaines communes, d’une querelle de village et de permis de construire. Mais de la question de l’eau – enjeu crucial de demain – rien.